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3 QUESTIONS À Bertrand Sliosberg juillet_août_septembre 2021Paris est l’une des capitales les plus denses du monde, elle manque donc de logements. Les toits constituent-ils la nouvelle alternative pour répondre à la demande ?
Les toits parisiens correspondent à un nouveau vivier de mètres carrés disponibles
pour répondre au besoin de logements, mais leur surélévation contribue aussi à embellir la ville. Les toits appartiennent à la copropriété de l’immeuble, or le bénéfice de la vente du « droit à surélever » est souvent alloué à la rénovation durable du bâtiment : isolation, ascenseur et ravalement des façades extérieures.
La réglementation s’est-elle assouplie pour favoriser la surélévation des immeubles
parisiens ?
La loi Alur de 2014 a supprimé le coefficient d’occupation des sols, qui fixait une surface maximale constructible. En outre, il n’est plus nécessaire de prévoir des places de parking quand on construit du neuf à Paris. Pour autant, on ne peut pas surélever n’importe quel immeuble ! La priorité est donnée au comblement des « dents creuses ». Cela consiste à créer des étages au-dessus d’un bâtiment situé entre deux immeubles plus hauts, afin de donner une harmonie à l’ensemble.
Les projets de promotion immobilière aérienne incluent-ils des aménagements
permettant de profiter de la vue sur Paris ?
Le confinement a entraîné une vraie appétence pour les balcons, terrasses et autres jardins suspendus. Nous essayons bien sûr d’intégrer ces aménagements mais nous devons tenir compte de contraintes d’ordre structurel. C’est plus complexe qu’on ne le croit !